La Communication non violente (CNV)

Dans les situations difficiles sur le plan émotionnel, voudriez-vous gardez plus souvent votre calme et votre assurance ?

 

Aimeriez-vous vous sentir moins visé personnellement par des reproches ou des critiques ? (tiens, tiens… on retrouve l’Accord Toltèque No 2)

 

Vous demandez-vous comment gérer votre colère pour éviter de compromettre vos relations ?

 

Vous demandez-vous comment faire passer votre message sans nuire à votre relation ?

Est-il pour vous,  plus important de privilégier la relation à la transmission de l’information ? 

 

Selon A. Basu et L. Faust, si vous avez répondu oui à au moins deux de ces questions alors vous trouverez dans ce chapitre un outil pour résoudre les conflits de manière constructive et formuler des solutions durables.

 

La communication non violente permet de :

·         Gérer les émotions et parler sans agressivité

·         Communiquer de façon sincère et constructive

·         Exprimer des sentiments en partant de soi

·         Ecouter avec empathie

En cela, on retrouve certains principes de la PNL (Voir le chapitre : La PNL : Outil de communication ?) qui est complémentaire à la CNV à moins que ce ne soit le contraire.

Voici maintenant, les principes de la communication non violente.
Le principe, qui est, pour moi, le plus important et le Tu, en effet le « Tu tue ». Qu’est-ce que cela veut dire ? En commençant ma phrase par Tu, j’émets un jugement, en commençant ma phrase par Je, j’exprime mon avis. Il est donc utile de remplacer « ce que l’autre fait ou es » par « ce que j’aimerai » ou « ce dont j’ai besoin » ou encore « ce que je ressens ».
Exemple : Tu me mets en colère quand… devient je ressens de la colère quand… Cela ne met pas l’autre en responsabilité de votre colère alors que la première formule est accusatrice.
Autre exemple :

Tu me colle trop

J’ai besoin de respirer un peu

Tu ne m’écoute pas

J’ai le sentiment que je parle dans le vide

Tu ne comprends rien

J’ai besoin que tu comprennes qu’il est difficile pour moi de m’exprimer sur ce sujet

Tu ne fais jamais attention

J’aimerai que tu sois plus attentif

Tu ne partage pas

J’ai besoin de me sentir plus intégrer

Tu ne m’as pas donné…

Je n’ai pas trouvé…


Il y a aussi, selon moi un deuxième principe, absolument indispensable, c’est la reformulation. En reformulant, ponctuellement, on s’assure d’avoir bien compris les propos émis par la personne en face ou le groupe, je montre ainsi à la personne que j’ai bien entendu ce qu’elle me dit, cela la conforte et évite une interprétation de ma part, qui est la source principale des conflits malheureusement. La reformulation est, pour moi, la meilleure façon d’écouter.


Chercher toujours l’accord gagnant-gagnant, adopter une posture et une formulation pour trouver une solution à un conflit satisfaisante pour les deux parties.
Eviter le langage guerrier : c’est la guerre, je vais me battre, je  ne lâcherai rien, je vais les faire taire… Eviter dans les formulations, les postures : Ordonner, Accuser, faire la leçon, comparer, Menacer, Exiger, Généraliser, Donner des conseils, Ignorer, ridiculiser, mettre en garde, revenir sur le passé, vouloir avoir toujours raison…

 Pour éviter les interprétations, partez seulement des faits qui sont par essence indiscutables, cela favorise donc un point d’accord. Cela vous évite également d’émettre un jugement.

 

Il me semble important de faire un point sur le sentiment de colère, qui n’est pas, à mon sens, un véritable sentiment, Je m’explique, la colère, cache, pratiquement tout le temps,  un autre sentiment qui est la plupart du temps la peur, et quelques fois, autre chose comme la tristesse, l’injustice, la déception, la frustration, l’impuissance… Alors quand vous êtes en colère, allez chercher ce qui se cache derrière, cela vous permettra de voir clair en vous et certainement de découvrir la véritable raison de la colère, qui est en fait un autre sentiment en vous. La colère ne permet pas de dialoguer, elle force votre interlocuteur à se réfugier dans la défensive, et pire de se mettre en colère également. J’ai écrit « quand vous êtes en colère » mais en fait c’est faux, je devrais écrire, quand vous ressentez le sentiment de colère, effectivement, nous ne sommes pas nos sentiments, ni nos comportements (cela est décrit en détail, dans les chapitres sur la PNL), nous Sommes qui nous Sommes, avec notre métier, nos sentiments, nos comportements… Par exemple, ne dites pas je suis informaticien mais j’exerce le métier d’informaticien, dites je ressens de la fatigue plutôt que je suis fatigué, cette situation m’attriste plutôt que je suis triste. En effet vous vous dotez d’une caractéristique générale en disant « Je Suis… », alors évitez qu’elle soit négative. C’est très important de dissocier la personne de ce qu’elle exprime ou fait et ainsi cela permet de mieux la comprendre, d’une manière générale, une personne en colère souffre, essayons quand cela arrive de trouver ce qui la met réellement en colère pour répondre au besoin qu’elle exprime derrière la colère. Ainsi, nous aurons une vraie communication, qui sera, en plus, une vrai aide pour la personne qui a laissé sa colère l’emporter. Comment faire ? Être centré sur soi, être à l’écoute de soi, de ses sentiments et savoir ce qu’on veut dans cet échange, quels sont nos demandes, nos besoins.

 

Être soi, c’est rester authentique tout en maîtrisant ce qu’on fait de ses sentiments, de ses pensées, c’est garder le contrôle sur la situation en restant centré sur soi-même. Vous ne pouvez pas stopper une pensée négative, le processus cognitif est automatique, mais vous avez le pouvoir de ne pas entrer dans cette pensée, lui dire NON et même la remplacer par une autre pensée plus agréable ou positive. C’est la même chose avec les sentiments. Vous êtes donc responsable consciemment de ce que vous faites de vos pensées et sentiments.


 Tout ceci, représente une écoute empathique. La relation prime sur l’information, vous pouvez lire les explications détaillées dans les chapitres sur la PNL, vous trouverez également que chacun possède son monde (la carte n’est pas le territoire), ses points de vue avec ses propres filtres, et nous possédons chacun notre propre monde. Cela revient à « comprendre le point de vue de l’autre et voir les choses avec ses yeux ». (Henry Ford). Cela m’amène à un autre sujet pour une communication efficace. Nous utilisons tous nos cinq sens mais nous en privilégions un, avec lequel nous sommes plus à l’aise. En fait trois, sont remarquables, la vue, l’ouïe et le kinesthésique (toucher, sentiment, goût, odeur), nous sommes donc décrit comme une personne visuelle, auditive ou kinesthésique. Observez le sens prédominant de la personne à qui vous parlez, si elle se réfère souvent à la vision : je vois, je vais prendre une image, éclaire moi sur un point… cette personne est en prédominance visuelle, il vous faut donc adapter votre discours avec des éléments visuels qui, de ce fait, faciliteront votre communication. Agissez de la même façon avec l’ouïe, (ça te parle ? tu m’entends, …) et le kinesthésique, (tu sens ce que je veux dire, cela me touche…).


Prédicats en rapport avec la vision : voir, regarder, image, éclairer, point de vue, se faire jour, brumeux, pétillant, clair, regards, observer… ; en rapport avec l’audition : entendre, écouter, être toute ouïe, sourd, sons, bruits, vocal, articuler, dire, crier, sous-entendu… : en rapport avec le kinesthésique : sentir, toucher, saisir, dur, ferme, pression, chaud, froid, ambiance, flux, mouvement…    

 

Souvent nous essayons de trouver une solution à la problématique de l’autre alors qu’il ne souhaite seulement qu’être entendu et écouté, il n’a besoin que d’une présence le plus souvent. Il ne faut pas confondre empathie et compassion, exemple : pleurer avec quelqu’un au lieu d’être simplement là et l’écouter, cela ne l’aide pas, bien au contraire. Et même, dans un moment de désarroi, il est préférable de répéter les questions qu’on nous pose plutôt que d’y répondre.

 

Bien sûr, cette capacité d’écoute empathique est largement nourrit par notre éducation, et du modèle que nous avons reçu. Si nous ne l’avons pas reçu, c’est un sérieux obstacle à une bonne communication, alors il nous faudra l’apprendre, et en cela ce chapitre peut être propice à cet apprentissage. 

Existe-t-il des situations dans lesquelles la CNV ne fonctionne pas ? OUI, dans toutes les situations où vous n’êtes plus dans l’estime et le respect de l’autre.


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